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L’impact de l’omoplate lors de syndromes d’accrochages et de tendinopathies de l’épaule

Publié le 10 juillet 2022

 

Lors de syndromes d’accrochages et de tendinopathies de l’épaule. omoplate

Lorsqu’un client se présente en clinique avec une douleur aigue ou chronique, il est primordial pour le physiothérapeute de ne pas seulement évaluer les conséquences du problème, mais également d’en déterminer les causes. Ceci permet d’identifier ce qui l’a déclenchée et ce qui l’entretient. Lorsqu’un tel problème se présente à l’épaule, il n’est pas rare que l’omoplate ait son rôle à jouer.

 

Il faut comprendre que l’épaule, plus précisément l’articulation gléno-humérale, est fonction de l’interaction entre deux os, soit l’omoplate et l’humérus, alors qu’une panoplie de muscles permettent la coordination des ces derniers. S’il y a une mauvaise synchronisation et donc un déficit de la biomécanique de l’épaule, il peut y avoir pincement dans l’articulation entre l’omoplate et l’humérus. Les symptômes se présentent souvent sous la forme d’une perte de mobilité et une douleur notée davantage dans les mouvements au-delà de 90° d’élévation. Il est alors question d’un syndrome d’accrochage. De plus, l’espace entre l’omoplate et la tête de l’humérus, nommé espace sous-acromial, contient les attaches musculaires des muscles de la coiffe des rotateurs. Une diminution de cet espace peut souvent mener ou entretenir une tendinite de la coiffe des rotateurs. Une diminution de l’espace sous-acromial peut être corrigée de différentes façons, comme par exemple avec un meilleur contrôle des muscles tels que le trapèze supérieur et inférieur, les rhomboïdes, le grand dentelé et autres. Ces muscles agissent à titre de stabilisateurs de l’omoplate favorisant alors un meilleur positionnement de cette dernière. D’autres muscles auront cependant avantage à être relâchés afin de ne pas compromettre la biomécanique de l’épaule. La posture, la force, la qualité des tissus musculaires, la présence de dépôts calcaires et d’autres éléments sont aussi à considérer dans le positionnement et la mobilité de l’omoplate.

Le rôle du physiothérapeute sera d’évaluer de façon détaillée et personnalisée l’influence des éléments cités ci-haut. L’évaluation comprendra également une analyse de l’impact des autres articulations du membre supérieur et de la région cervico-thoracique sur le problème. Ensuite, selon les observations notées, le physiothérapeute dressera une liste des éléments à travailler, que ce soit par des approches passives tels que de la thérapie manuelle, des techniques de traitements musculaires, de l’électrothérapie et autres, ainsi que par une approche active à l’aide d’un programme d’exercices personnalisés. Un suivi est normalement justifié selon l’évolution de la condition afin d’optimiser la réadaptation.

 

Étienne Mallette Gamache, physiothérapeute

Source photo : éditeur du site Dr Michel Assor, http://www.arthrosport.com/images/epaule/coiffe/coiffe-2.gif